3ème épisode (qui a dit Dallas ?:)).
Je suis donc reparti pour une 3ème installation de ma clé USB.
Une installation nettement plus rapide puisque je n’ai sélectionné que l’option « utilitaires usuels du système » (j’ai désélectionné les autres options dont « environnement de bureau Debian »).
Cette fois-ci çà se passe sans soucis : après quelques questions, le système me propose de redémarrer.
Allons-y.
Je redémarre et me retrouve au démarrage suivant avec une invitation à saisir mon mot de passe, le tout en ncurses. Je me connecte en root.
1ere commande lancée : # aptitude install dolphin
Pour voir.
Pas de soucis, il me propose 645Mo de moins sur ma clé USB, çà va le faire.
Je valide. (Très) Agréable surprise, il a mémorisé son adresse IP, l’adresse de la passerelle et les adresses des serveurs DNS indiqué lors de la phase installation.
L’opération est là aussi plutôt rapide : en moins de 5 min il a terminé ses téléchargements et passe à l’installation et à la configuration.
Là aussi je vois plein de paquets défiler, ponctués par de petits messages « OK » de couleur verte. Très rassurant tout çà. C’est terminé (enfin, je croyais).
Je tente à tout hasard un : # /init.d/gdm restart
=> -bash: /etc/init.d/gdm: Aucun fichier ou dossier de ce type
A oui, c’est vrai que c’est gdm3 maintenant (c’est bête, j’avais mémorisé gdm).
Donc je lance : # aptitude install gdm3
Il me propose 394 nouveaux paquets / 636Mo de moins sur ma clé.
Dans le lot, il y a tout ce qui tourne autour de Xorg et de gnome, d’où la multitude de paquets.
Mais j’ai aussi le message :
« Les paquets suivants ont des dépendances non satisfaites
python-aptdaemon.pkcompat : Est en conflit avec: packagekit mais 0.7.6-3 doit être installé.
Les actions suivantes permettront de résoudre ces dépendances :
Conserver les paquets suivants dans leur version actuelle :
1/ python-aptdaemon.pkcompat [Non installé]
Accepter cette solution ? [Y/n:q:?] » Y
C’est parti pour 10 minutes de téléchargements et presque autant en installations.
Je lance à nouveau : # /init.d/gdm3 restart
Et là : j’ai enfin une interface graphique. Je me connecte. Ca marche.
Je suis un peu dérouté par gnome, trop habitué à KDE. Je quitte et me retrouve sous gdm 3. Mais là, pas d’accès à KDE. Arf.
Je lance un Ctrl Alt F1 pour revenir à ma console.
Je lance un : # aptitude install kde
Pas de version candidate trouvée pour kde
Pas de version candidate trouvée pour kde (bis, des fois qu’on aurait pas compris)
Aucun paquet ne va être installé, mis à jour ou enlevé. (je vous passe le reste)
Bon, c’est sans doute le même coup qu’avec gdm/gdm3, donc je lance un : # aptitude install kde4
Impossible de trouver le paquet « kde4 ». Cependant les paquets suivants comportent « kde4 » dans leur nom : (liste, aucun ne correspond à ce que je cherche).
Je regarde sous Synaptic sur mon autre PC.
C’est vrai que c’est bête, mais dites-vous qu’il doit y avoir un tas de gens qui se posent ces mêmes questions.
Le plus proche candidat semble être kdebase.
Je lance un : # aptitude install kdebase
Pas de version candidate trouvée pour kdebase (etc …).
C’est tout con, mais après 10 ans j’ai encore l’impression de débuter pour certaines choses :). Le paquet est pourtant installé sur mon autre PC.
Bon, je me dit qu’en installant le concurrent de gdm, il y a des chances qu’il me propose kde à démarrer.
Je lance un : # aptitude install kdm
40Mo de moins sur ma clef, çà va.
2 minutes plus tard, çà se termine et me propose de choisir le gestionnaire de démarrage gdm ou kdm.
Là aussi c’est bête, mais je préfère gdm3 parce qu’il offre des personnalisations graphiques plus jolies, donc je choisi gdm3 (j’installe kdm pour retenir gdm3).
Je redémarre gdm3 : # /init.d/gdm3 restart
Je clique sur « Autre… » puis « Défaut du système » en espérant trouver KDE dans la liste. Que nenni. On ne fricote plus avec le concurrent ?
Donc je recommence :
Ctrl Alt F1 et # /init.d/gdm3 stop
# dpkg-reconfigure kdm
Je sélectionne kdm comme gestionnaire graphique de session.
# /init.d/kdm restart
Surprise, lui non plus ne me propose pas KDE. J’ai dû oublier quelque-chose.
Incroyable, j’ai toujours utilisé KDE et je ne sais plus l’installer.
Direction internet, je vais chercher, çà ira plus vite.
Je tombe sur cette page Debian de KDE. Ok. Si t’as pas internet, c’est mort. Impossible de deviner qu’il faut lancer la commande : # aptitude install kde-desktop
(kde-full me propose 1.6Go, là çà risque de commencer à être juste)
Surprise ! :
« Impossible de trouver le paquet « kde-desktop » et plus de 40 paquets comportent « kde-desktop » dans leur nom (bis)
Aucun paquet ne va être installé, mis à jour ou enlevé ».
=> Donc la page Debian n’est pas à jour.
Bon là çà tourne au parcours du combattant pour le débutant (aka « Highlander : il ne peut en rester qu’un » … qui arrive à installer KDE).
Bon j’applique le célèbre adage « Read The Fucking Manual », je saisi bêtement :
# aptitude –without-recommends install standard desktop kde-desktop
Même résultat. Je ne m’attendais pas à tout ceci.
Je lance tasksel et sélectionne « environnement de bureau Debian » (retour à la case départ sans les 20000$) et je valide.
Me revoilà parti pour 502 paquets de plus et 15min de téléchargements (sans savoir combien çà prend de place, car rien n’est indiqué sur cet outil datant d’il y a 10 ans mini).
Là je vais à nouveau me retrouver avec une clef luxueuse pour faire de la retouche d’images, de la PAO, du traitement de textes et des jeux – sauf que je souhaitais un truc minimaliste.
Un quart d’heures de téléchargements passe et autant d’installations (et la fin du weekend avec).
Confiant sur l’obtention cette fois-ci de kde, je reconfigure kdm pour que gdm3 soit à nouveau le gestionnaire par défaut, je démarre gdm3 et … toujours pas de KDE !
Idem avec kdm (je vous passe les détails).
Donc tout çà pour rien.
Je relis la page Debian ci-avant, et j’essaie # aptitude install kde-plasma-desktop (très intuitif comme commande).
Encore 313Mo de moins sur ma clé. Je ne me rappelle plus de la commande ncurses pour voir la place disponible.
Tant pis, on y va.
5 min de téléchargements, autant d’installations.
Il a fait un temps pourri ce matin, donc pas de VTT sur les chemins, à la place : du VTT Linuxien (très sinueux ces chemins là aussi :)).
Et … çà marche ! J’ai enfin KDE sur ma clé USB.
Je vais pouvoir commencer à dépanner nettement plus sereinement.
Bon j’ai encore le même affichage sur mes 2 écrans (un petit paramétrage dans /etc/X11/xorg.conf à faire) mais (là aussi, très) agréable surprise, j’ai déjà l’accélération graphique fonctionnelle !
Ouaouh.
Il semble donc que ce soit clairement la marche à suivre (en rose ci-dessus).
A mon avis il faudrait lancer immédiatement au redémarrage suivant un petit menu proposant quelque-chose comme :
« Souhaitez-vous :
– installer un gestionnaire de fenêtre avec accélération graphique ?
(en sous-questions : KDE/GDM ou les deux ?)
– revenir à l’invit de commande.
En résumé de ce qu’il reste à faire selon moi (un toilettage de l’installateur) :
=> l’installateur devrait être (plus) soigné, graphique, intuitif et testé,
=> il doit veiller à ce que l’utilisateur néophyte ne choisisse pas des options incompatibles avec la taille de son support (clef USB).
=> Il doit à minima aboutir en priorité à un système fonctionnel avant de songer à installer autre-chose (2 étapes, la seconde démarrant après le redémarrage du système). Pourquoi ne pas prolonger l’idée (à la manière d’unetbootin) d’un installateur universel pour toutes les distributions Linux ?
=> tout devrait être indiqué de manière simple lors de l’installation sans que l’on ai besoin d’aller chercher sur internet sur des pages pas forcément à jour.
=> sauf demande expresse de l’utilisateur, cet installateur devrait aboutir à un gestionnaire graphique (en laissant le choix de ce gestionnaire) si possible avec l’accélération graphique fonctionnelle.
Voilà selon moi, aujourd’hui la vraie urgence / challenge des développeurs Linux.
On en est pas si loin.
A suivre.