Mise à jour du Bottin provisoirement suspendue (2ème épisode)

Voilà la suite :
Avec un peu de recul/réflexion et le redémarrage de ma clé USB (de 2Go) et le paramétrage du réseau, je me dit qu’après tout, ce qu’elle me propose -l’installation du système complet dessus, n’est peut-être pas une mauvaise idée : c’est ce que je recherchais, un système de dépannage graphique plus ergonomique.

Allons-y.
Je choisi l’installation simplifiée avec une seule partition (pas envie de me retrouver dans une impasse avec l’une des partitions insuffisamment dimensionnée, d’autant que là, avec seulement 2Go, il faut la jouer serré).
Je choisis le système de base minimaliste qu’il me propose (environnement de bureau Debian, serveur SSH et utilitaires usuels du système). S’en suis un long téléchargement (1311 fichiers / une demi-heure de téléchargements).

Et … plantage à l’installation des paquets.
Pas moyen de poursuivre, aucun message affiché (pas de console) si ce n’est qu’il n’est pas parvenu a effectuer l’installation (sur un écran rouge).
Je ré-essai, idem.
Je tente l’étape suivante d’installation de grub : même fenêtre rouge, grub n’est pas installé : « attention votre système ne pourra pas redémarrer sur ce disque ».
Dans une impasse, je test un redémarrage et effectivement : c’est planté.
Bravo.

Après réflexion, c’est une clé de 2Go : peut-être est-ce trop juste pour l’installation. Mais dans ce cas, pourquoi accepte-t’il l’installation sans me prévenir que c’est une impasse ?

Je la monte sur mon autre PC : il reste 200Mo de libre (c’est encore pas mal non ?).

Dans le doute, je prend une autre clef USB de 8Go, et je recommence …
Cette fois-ci par défaut il me propose en plus le serveur d’impression, aucun intérêt, je conserve juste l’environnement de bureau Debian, et les utilitaires usuels du système.

Une demi-heure de téléchargements plus tard et autant d’attente pour l’installation : même plantage. L’installation s’est interrompue avant la phase d’installation de Grub sur la clé, rendant celle-ci inutilisable sans devoir la re formater.
Là aussi je l’ai monté sur mon autre PC : il restait 2.4Go de libre au moment du plantage, donc – au moins pour cette fois-ci, ce n’est pas un souci de place manquante.

Notez quand même en passant que l’installation consomme près de 6Go :
– donc la clé précédente était trop juste
– l’installateur m’a laissé sélectionner une installation de 6Go sur une clé de 2Go alors qu’il avait les moyen de détecter cette impossibilité physique.

A la fin du téléchargement j’ai assisté à la phase d’installation des paquets, mais comme cette phase était très longue, je n’ai pas été assez attentif pour noter l’instant précis du plantage (quel est le paquet qui fait planter l’installation).
=> il manque une option visible pour l’utilisateur (il y a peut-être une combinaison de touches à faire, mais elle n’est pas indiquée) pour voir le détail de ce qui a cloché (au moins pour son information).

Néanmoins j’ai noté des paquets qui m’ont surpris et qui expliquent la lenteur et la taille de l’installation.

Pour moi un « environnement de bureau Debian » est un système minimaliste graphique composé exclusivement du gestionnaire de fenêtre et de l’équivalent graphique des outils d’administration ncurses :
– un gestionnaire de fichier, pour y voir plus clair,
– une console/terminal, pour lancer des commandes de réparation sans quitter le gestionnaire de fenêtres,
– un éditeur plus ou moins basique (gedit/kate), pour pouvoir éditer des fichiers de configuration,
– un navigateur internet, pour aller chercher éventuellement de l’aide en ligne,
– un gestionnaire de paquets (synaptic pour Debian), pour la sélection et une installation agréable des paquets (les autres outils en ncurses – type aptitude, me paraissent vraiment peu intuitifs : on navigue dans plein de menus de manière bizarre, je ne sais plus comment en sortir ni ce que j’ai sélectionné et j’abandonne),
– un éditeur de partitions, pour voir où en sont les partitions, leur taille, les modifier éventuellement.
Point barre. Le reste c’est de l’agrément pour la vie de tous les jours.

Au cours de l’installation j’ai noté (des exemples parmis d’autres) : libreoffice, gimp, gnome-games, inkscape.
Ce sont certes de très bons logiciels, mais à mon avis pas indispensables pour démarrer un système d’exploitation graphique minimaliste.

Le problème est que lorsque l’on multiplie les logiciels à installer, on multiplie dans les mêmes proportions les risques d’interactions (il est relativement courant sous Debian Sid de voir l’installation d’un paquet suspendue parce qu’il a un fichier commun avec un autre déjà installé, et qu’il va écraser; lorsque cela arrive sous Synaptic, ce dernier vous pose la question de son remplacement et tout rentre dans l’ordre) et de plantages.
=> il manque une option du type « bureau Debian minimaliste ».
=> il manque une option de détection de la place disponible et d’avertissement/interdiction en fonction des sélections retenues.

Notez aussi que les logiciels retenus lors de cette phase d’installation (environnement de bureau Debian, serveur SSH et utilitaires usuels du système, serveurs divers) autrement dit, les « accessoires » viennent s’installer AVANT le minimum vital permettant de rendre votre système opérationnel (Grub, noyaux, …), ce qui induit que si l’un d’eux vient à interrompre l’installation (on peut imaginer qu’un fichier du jeu gnome-chess vient à entrer en conflit avec un autre fichier de gnu-minishogi) : vous êtes bon pour une réinstallation complète (1/2h de téléchargements + 1/2h d’installation, mais vous ne savez pas ce qui a foiré, donc çà peut recommencer).
=> La phase d’installation devrait être découpée en 2 :
– une première passe installant le minimum vital et s’assurant que çà va fonctionner au redémarrage suivant,
– une deuxième passe installant les logiciels non indispensables.
=> Dans l’installateur il manque une petite fenêtre montrant à l’utilisateur comment se passe l’installation (une console) et la possibilité d’intervenir en cas de plantage (le shell peut faire l’affaire, mais çà n’est pas mis en évidence).
=> J’ai déjà vu un installateur graphique Debian, pourquoi n’est-il pas proposé ici ?

Bon, vous voyez qu’il y a encore moyen d’améliorer les choses sur cette installation.

Avant hier je lisais un article sur wayland sur mon site préféré (celui qui m’a fait connaître Tellico) : génial cet article (comme d’habitude) de vulgarisation d’un truc assez complexe sur ce gestionnaire de fenêtre (remplaçant potentiel de Xorg).
Néanmoins aujourd’hui je vois les choses un peu différemment.
Je me dit qu’avant de mobiliser des hordes de développeurs dans une croisade permettant d’éviter quelques petits désagréments (que je n’ai pas constaté moi-même, mais que je ne remet pas en cause), je pense qu’il y a des trucs encore plus urgents à faire.
Des trucs qui éviteraient que des utilisateurs néophytes testant Linux pour la première fois ne repartent pas aussitôt, et que les autres plus téméraires ne s’en aillent à l’usure.

En ce qui me concerne, je repart pour une 3ème installation de clé USB (mais sans l’environnement de bureau Debian).
A suivre.

Bonne fête des pères !

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